dimanche 8 novembre 2015

La valise

La pluie de la semaine dernière
a escorté juin avec des photos
des drapeaux
des squelettes
des dents
et des anges
aux sourcils froncés
jusqu’à la gare centrale
J’ai Téhéran sous la main
rangée dans une valise
pleine de martyres
et Paris est une prostituée en fuite
Dans la valise
la place de l’Artillerie est tellement bondée
que la liberté replie ses longues jambes
et caresse les seins froids et durs de la place de la Révolution
Il fait encore nuit
Il neige
l'été s’allonge sur les rails
et le soleil qui prend le train
s’égare dans l’hiver

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