dimanche 8 novembre 2015

L’appartement

Sans l’escalier l’ascenseur a grandi
Il neige
La neige
sur mes livres
sur l’information de la télé
sur la cigarette et sur le journal
J’ai dansé une mosquée  de chanson dès que je suis arrivé de l’Iran
dans une ville où il neige mais pas de rue
qu’il neige mais pas d’avenue
 Personne ne passe dans la rue… et les écoles sont fermées
je marche tout nu
nu comme la Kaaba
avant que les dieux y descendent
nu comme les poteaux de l’électricité
j’écris sur le rêve et la fenêtre :
Le soleil
J’ai mis la mer Caspienne dans un verre et
Le Kandovân  sur une tablette
J’ai plié Téhéran
avec ses fenêtres qui étaient allumées
et l’embouteillage qui fumait sa pipe
Sans l’escalier, l’ascenseur, a grandi
elle s’est attachée au ciel par une corde
elle bouge régulièrement
Tu ne peux pas mettre un verre d’eau sur la table
ou de boire tranquillement une tasse de thé
La cave est la boutique des souvenirs
Téhéran
Poussiéreux, vieux, frotte les mains, mord les lèvres
Djavadieh se ballade sur le pont
Evine
Avec ses martyrs est debout au bord de la route
Dans l’aube dont les étincelles l’ont entre les dents.

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