dimanche 2 juillet 2017

La radio




Culottée, tu n’as pas honte,
Sans électricité, sur piles,
Sur la cheminée.
Ceux qui ont cru à tes mensonges
Sont morts de cancer ou à la guerre
Ne parlons même pas des exécutions ni des tremblements
de terre !
De temps en temps une chanson ou un hymne
De temps en temps une sirène de guerre
Avec un couteau, je gravais l’ombre sur le mur
Du soupirail de la fenêtre, les yeux brillaient effrontément, et
La rue était petite et ignorante
Quand je t’ai crue
Moi, le simple
Le crédule.
C’est trop tard pour des excuses
J’ai oublié
C’est pour cela que tous les jours je meurs sous les roues
de ce camion
Ou je m’endors sur les rails

Tu te souviens
Des soldats qui  ont glissé des rails, sont partis et ne sont pas revenus ?
Et se sont transformés en graines d’herbes sur les pierres.
C’est la semaine dernière que le vent
A enflammé un morceau de ma chemise avec l’allumette
Tout est clair sauf toi
Je te parle

Tu te souviens ?

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