Ici,
il n’y a rien d’autres que
L’écume
du savon et le linge sale
Les
égouts et les canaux rouges de l’abattoir
Les
amis ennuyés
Les
morceaux de plastique et les verres cassés
Les
écailles malades et brûlées sous le soleil
Les
soirs, sous le pont
Il
n’est plus temps de sauts périlleux
On
ne bouge plus
Il
y a juste quelques jours
Un
petit poisson noir
Avait
dit des choses
Que
même une baleine ne pouvait pas dire
Il
avait dit : la mer, la mer
Il
nous avait même montré la voie !
Je
ne sais pas
Les
soldats ont envahi les pêcheries, l’ont pris, l’ont emmené
Ou
peut-être il a traversé le petit cours d’eau sous le pont et il est parti en
cachette
[1] Inspiré du « Petit poisson
noir » de l’écrivain Samad Behrangui, mort dans des conditions plus que
douteuses au temps du Chah
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