dimanche 2 juillet 2017

La valise



Juin, depuis la semaine dernière il pleut
Des photos
Des drapeaux
Des squelettes
Des dents
Et  des anges
Aux sourcils froncés
Jusqu’à la gare centrale
J’ai Téhéran sous la main
Rangée dans la valise
Pleine de martyrs
Et Paris est une prostituée en fuite
Dans la valise
La place de l’Artillerie est tellement bondée
Que la liberté replie ses longues jambes
Et caresse les seins froids et durs de la place de la Révolution
Il fait encore nuit

Il neige
L’été s’allonge sur les rails
Et le soleil en prenant le train

S’égare dans l’hiver

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